Sainte Libaire est honorée dans les Vosges à Bayecourt, Lépanges-sur-Vologne, Padoux, Rambervilliers et Rancourt. Elle l'est également dans les départements voisins de Haute-Marne, de Meuse et de Meurthe-et-Moselle, jusqu'à Condé-Sainte-Libiaire en Seine-et-Marne, Ayette dans le Pas-de-Calais et La Broque dans le Bas-Rhin (qui relevait jadis du diocèse de Saint-Dié). Libaire a laissé son nom aux communes de Damelevières (Dame Libaire) en Meurthe-et-Moselle et de Sainte-Livière en Haute-Marne. Dans le village de Grand, deux fêtes patronales la commémorent traditionnellement: le lundi de Pentecôte perpétuant le retour de ses reliques à Grand; le 8 octobre correspondant au jour anniversaire de son martyre en 362.
Comme Saint Pierre Fourier que nous étudions plus loin, la Sainte que nous abordons est entièrement vosgienne, ayant terminé sa courte vie sur les lieux mêmes de sa naissance, au pays de Meuse. Sainte Libaire présente de surcroît cet autre intérêt de nous reporter à l'aube même du christianisme dans notre région.
Elle naquit, en effet, et mourut à Grand, aux confins du diocèse et du département, où les historiens se plaisent à retrouver le plus ancien et le plus important foyer de civilisation des Vosges. (d'après l'histoire des saints des Vosges, ouvrage du chanoine Laurent "Ils sont nos aïeux", diocèse de Saint-Dié)